La Première Guerre Mondiale a marqué les esprits par le nombre de morts et de vies brisées suite à ce conflit meurtrier. Aujourd’hui je vous propose d’en savoir plus sur les Poilus de votre famille ! Comment retrouver un soldat de 14-18 ?

Explorer les sources familiales

Si vous avez la chance d’avoir encore un ou plusieurs grands-parents, dépêchez-vous d’aller glaner auprès d’eux des informations sur les mobilisés de la Grande Guerre :

  • savoir qui aurait participé au conflit ;
  • recueillir les informations et légendes familiales ;
  • retrouver les photos, journaux, lettres, livrets militaires, décorations etc…

Consultez votre arbre généalogique

Dressez une liste de tous les hommes âgés de 20 à 48 ans au début et à la fin du conflit. Vous avez donc une liste potentielle de noms à vérifier. Je vous conseille de noter la date et lieu de naissance du soldat. Si vous ne les connaissez pas, il vous faudra faire ce travail en préalable en consultant les tables décennales.

Combattants de la Première Guerre Mondiale morts pour le France

Les récits familiaux vous ont peut-être donné l’identité de soldats tombés au combat. Pour en savoir plus sur eux, vous pouvez par exemple regarder le monument aux morts de la commune de naissance. Comme je l’ai fait avec les deux frères de mon arrière-grand-mère, vous apprendrez le grade et l’année de décès de votre Poilu. Beaucoup de monuments commémoratifs sont visibles sur Généanet. (rubrique Catalogue des collections, puis choisir dans la liste à gauche Monuments commémoratifs puis affinez les critères pour trouver ce que vous cherchez).

Sur le site Mémoire des hommes vous aurez accès aux informations sur les soldats tombés au combat. Descendez sur la page d’accueil et sur la droite, vous trouverez un formulaire à remplir avec les noms et prénoms du défunt. La page de résultats vous indiquera dans quelle base se trouve le résultat. Prenons l’exemple de mon arrière-grand-oncle par ici. Je connaissais par le monument aux morts son année de décès. La fiche nous indique son état civil complet, l’âge auquel il est décédé (au jour près !). L’image permet d’accéder à la fiche remplie à l’époque avec le lieu de décès (que j’ignorais jusque là). Vous pouvez également avoir accès à chaque Journal de Marches et Opérations et ainsi, lire ce qui est arrivé à votre ancêtre (Rubrique Conflits et Opérations / Première Guerre Mondiale / Journaux des unités engagés).

Avec son numéro de matricule, on peut donc voir sa fiche aux Archives départementales et en savoir plus. Dans son cas, il a été déclaré disparu en février 1915 alors qu’il est décédé en novembre 1914…

Retrouver un soldat de 14-18 (dont les prisonniers de guerre)

Si vous n’avez pas trouvé trace de votre ancêtre sur le site Mémoire des Hommes, rien n’est perdu ! En effet, tous les soldats ne sont pas tombés au combat (et heureusement !). Par exemple, mes arrières-grands-pères sont tous revenus du conflit, donnant ainsi naissance à mes grands-parents.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site des Archives départementales du lieu où ils vivaient à leurs 20 ans. Allez dans les Tables des États signalétiques. Choisissez un bureau de recrutement (la grande ville la plus proche le plus souvent). Pour la classe, indiquez l’année de naissance auquel vous ajoutez 20. En effet, les jeunes hommes étaient appelés l’année de leurs 20 ans (parfois l’année précédente ou suivante).

Recherchez ensuite le nom de votre ancêtre. Vous trouverez alors son numéro matricule. Rendez-vous ensuite dans les Fiches des états signalétiques et consultez son parcours militaire.

Si votre ancêtre a été fait prisonnier, vous pouvez consulter les archives du CICR sa trace. Une fois que vous avez trouvé sa fiche, cliquez sur l’image. On vous demandera de renseigner le numéro figurant sur la fiche (lettre à choisir dans la liste déroulante et numéro à taper). J’ai découvert ainsi que mon arrière-grand-père avait été fait prisonnier à Verdun et est arrivé au camp de Meschede où il est resté jusqu’à la fin de la guerre.

Pour conclure, ces recherches m’ont permis de mieux connaître l’histoire de mes ancêtres, eux qui n’en avaient presque pas parlé à leurs enfants. J’ai pu ainsi lever le voile sur ces souffrances qu’ils avaient préféré taire….

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