Ma fille a eu droit à sa période de terreurs nocturnes entre 1 et 3 ans. Mais il n’est pas rare que ces troubles du sommeil reviennent l’angoisser de temps à autre. Mais dernièrement, ses nuits sont à nouveau troublées alors qu’elle entre dans la pré-adolescence. Pourquoi donc ?
Ces troubles du sommeil chez l’enfant et le jeune ado peuvent être effrayants autant pour eux que pour les parents. En plus des épisodes anxiogènes et un stress croissant, les paniques nocturnes peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de sommeil et de vie des enfants et des ados.
Les terreurs nocturnes chez l’enfant et l’adolescent : quels symptômes, que faire ? C’est ce que je vous propose de découvrir ensemble.
Table des matières :
Terreurs Nocturnes : définition
Les terreurs nocturnes (ou Parasomnie surtout infantile) sont un trouble du sommeil caractérisé par des épisodes de peur intense et d’agitation qui se produisent pendant le sommeil. A ne pas confondre avec de simples cauchemars plutôt épisodiques.
Elles peuvent durer de quelques minutes à une demi-heure et se produisent généralement au cours des premières heures de sommeil profond. Elles peuvent provoquer des réveils brutaux avec des cris de terreurs, agrémentés de confusion et d’anxiétés.
Les enfants touchés par les terreurs nocturnes sont souvent incapables de se souvenir de l’événement le lendemain matin. Dans le cas contraire, la peur de dormir seul peut s’installer.
Qu’est-ce qui provoque des terreurs nocturnes ?
Quelles sont les causes des terreurs nocturnes ? Les causes exactes des terreurs nocturnes ne sont pas claires. Mais il est généralement admis que les facteurs suivant peuvent en être la cause :
- la fatigue,
- le stress,
- l’anxiété,
- la fièvre,
- la consommation de certains médicaments (ou de drogues),
- les troubles du sommeil tels que l’apnée du sommeil
En cas de stress et d’anxiété, il faut tenter d’en trouver la cause, mais ce n’est pas toujours facile.
Comment savoir si c’est une terreur nocturne ?
Ces troubles du sommeil sont à dissocier des cauchemars (qui se déroulent souvent durant le sommeil paradoxal). Généralement elles surviennent lors du sommeil lent et profond, dans les 2 à 3 heures après l’endormissement. Si votre enfant ou ado se met régulièrement à hurler à ce moment-là de la nuit, transpirer, être sujet à du somnambulisme, tenir des propos sans queue ni tête ou encore se débattre alors que vous voulez le rassurer, c’est typiquement le cas de terreurs nocturnes !
Généralement, cette épisode de panique ne dure pas plus de 10 minutes. Mais le temps de reprendre ses esprits et d’avoir à nouveau confiance en soi pour se recoucher peut être plus long !
Enfant et ado, même combat ! Même si les terreurs nocturnes se rencontrent plus souvent chez les enfants de moins de 6 ans, il n’est pas rare d’en être témoin jusqu’à la pré-adolescence. Un changement brutal de la vie de l’ado, comme l’entrée au collège, des parents qui divorcent ou tout autre élément perturbateur pourront provoquer ces troubles du sommeil.
Comment faire pour arrêter les terreurs nocturnes ?
Comment faire cesser les terreurs nocturnes ? Si votre enfant ou votre adolescent est sujet aux parasomnies infantiles, il existe plusieurs mesures que vous pouvez prendre pour aider à faire cesser ces épisodes troublants.
Que faire en cas de terreur nocturne ?
En général, c’est sans gravité (hormis la fatigue) pour l’enfant. Les traitements médicamenteux sont donc très rares. Le mieux à faire, c’est d’être présent pour auprès de votre enfant.
Si l’enfant dort encore, ou semble être dans un état de semi-concience, ne le réveillez pas et tentez de le recoucher.
Si votre enfant ou votre ado hurle et est conscient, ne montrez pas votre inquiétude, écoutez votre enfant et encore une fois, tentez de le recoucher. S’ils sont plus grands, vous pouvez aussi trouver les causes de ces craintes. Regarder à la lampe les coins sombres et les ombres que certains objets peuvent produire avec des veilleuses.
Rassurez-vous, ces épisodes finiront (normalement) par disparaître à partir de l’adolescence. Sinon, consultez.
Conseils à suivre pour éviter les terreurs nocturnes
Autant mettre les bœufs avant la charrue et aider votre enfant à mieux dormir.
- Maintenir une routine de sommeil régulière : il est important que votre enfant dorme suffisamment chaque nuit et à des heures régulières.
- Créer un environnement de sommeil apaisant : une chambre confortable, calme et sombre peut aider votre enfant à se sentir en sécurité et à mieux dormir. Au contraire, une chambre surchargé avec plein d’ombres peut faire peur à votre enfant.
- Éviter les stimulations avant le coucher : il est préférable d’éviter les activités stimulantes avant le coucher : jeux vidéo: télévision, téléphone portable, … Celles-ci peuvent perturber le sommeil (et c’est pareil pour les adultes).
- Éviter la surstimulation : les enfants qui sont trop fatigués ou surmenés sont plus susceptibles de souffrir de terreurs nocturnes. Tentez de les encourager à se reposer et à se détendre avant le coucher. Une petite séance de méditation ou de yoga pour enfant peut aider à se relaxer.
Quand consulter pour des terreurs nocturnes ?
Dans la plupart des cas, les terreurs nocturnes ne nécessitent pas de traitement médical. Discuter avec l’enfant ou l’ado de ses cauchemars peut déjà aider à résoudre le problème. Échanger et comprendre les causes de paniques du sommeil, c’est déjà un grand pas.
Qui consulter en cas de terreur nocturne ? Toutefois, si votre enfant est particulièrement troublé par ces épisodes ou s’il présente des signes de stress ou d’anxiété chroniques et importants, il peut être utile de consulter en premier lieu votre médecin de famille (ou votre pédiatre pour les plus petits).
Conclusion
En résumé, les terreurs nocturnes sont un trouble du sommeil qui peuvent être effrayant pour les parents autant que pour les enfants et les adolescents (les plus touchées par ce phénomène).
En suivant les conseils de base pour favoriser un bon sommeil, les terreurs nocturnes peuvent souvent être prévenues ou diminuées. Il est également important de rassurer votre enfant et de lui expliquer que les terreurs nocturnes ne sont pas dangereuses et qu’il ne doit pas avoir peur de dormir. Il est important de maintenir une routine de sommeil régulière, de créer un environnement de sommeil apaisant, d’éviter les stimulations avant le coucher et de favoriser la relaxation.
Il est essentiel de comprendre qu’en général, les terreurs nocturnes ne sont pas causées par un traumatisme ou un événement stressant. Ce n’est pas la faute de votre enfant s’il en souffre.
Il faut une bonne dose de patience, de réconfort et aussi de compréhension ! Se montrer agacé et les traiter de menteurs n’arrangera pas la situation.
La plupart des enfants surmonteront les terreurs nocturnes sans aucune intervention médicale.
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