On le sait, on nous le rabâche partout, il est important d’offrir à nos enfants des moments de qualité, des câlins, des marques d’affection. Bref il est important et urgent de remplir le réservoir affectif de chacun de nos mômes.
Table des matières :
Le réservoir affectif, c’est quoi ?
Il y a 13 mois, j’avais créé avec les mômes des dessins représentant un réservoir affectif, chacun ayant choisi la forme qu’il voulait pour nous faire comprendre après une journée loin de nous ou lors d’une contrariété comme il se sentait. Il lui suffisait de déplacer la pince.
Les mômes ont joué le jeu et plus le môme était âgé, mieux cet outil a été utilisé et ça leur a permis de parler de leurs émotions. Le réservoir affectif est dans le vert quand le môme se sent bien, heureux, reconnu…et noir quand il est en colère, qu’il est triste, incompris, négligé.
Bref on savait quand ça n’allait pas grâce à cet outil de la parentalité positive. Il fallait ensuite se mettre à remplir ce réservoir. Mais mais mais…quand un parent est mort de fatigue, qu’il aboie sur son môme/son conjoint/son patron (raye la mention inutile…s’il y en a une !), il est incapable de remplir le réservoir affectif de son môme parce que le sien est tout simplement vide.
Comment donner de l’amour quand on se sent délaissé ? Comment insuffler la joie de vivre quand on a envie de hurler contre le monde entier ?
Remplir son réservoir affectif de parents
Ce qui m’a mis également la puce à l’oreille, c’est de voir que mon mari s’est mis à utiliser en paroles le réservoir affectif “attention, les enfants, je suis dans le rouge”…Il a ressenti (et ressens le besoin) d’exprimer ses émotions (pas mal pour un homme, j’ai de la chance hein ? ;-)).
De mon côté, j’ai plutôt tendance à utiliser les outils de la communication non violente de Rosenberg (pas assez bien mais il faut un début à tout) pour exprimer mes sentiments et mes besoins : “les enfants, je me sens en colère parce que j’ai mal à la tête et qu’il me faudrait du calme et un Doliprane et du sommeil pour me sentir mieux”
Mais nos besoins ne peuvent pas être entièrement assouvis par les autres. Il faut prendre soin de soi, soi-même et encore plus quand on est parents.
J’ai donc repensé à tout ce qui me rend heureuse dans plusieurs domaines : les moments partagés avec mon mari et chacun de mes enfants, prendre soin de moi (me faire belle, prendre soin de mon apparence vestimentaire, lire…), avoir des moments de calme.
Maman de 3 enfants, je sais que le nerf de la guerre c’est le temps. Dès qu’on a un enfant, le temps se met à rétrécir brusquement !
J’avoue, j’aime bien quand je peux me prendre un après-midi coiffeur ou shopping (mais ce n’est pas souvent possible niveau temps ou sous). Et personnellement, ce qui m’est indispensable, c’est d’avoir ces moments réguliers dans une journée, tous les jours pour me sentir bien, remplir mon réservoir affectif et ainsi, être une meilleure maman pour mes enfants.
Le moyen que j’ai trouvé, c’est d’intégrer ces moments à mon quotidien de maman :
– chaque jour, j’inclus un petit rituel beauté à ma toilette et un plus grand les week-ends. Souvent on pense que faire tel truc va nous prendre un temps fou. Un jour j’ai regardé à ma montre…pour m’apercevoir qu’en fait, ça me prenait que quelques minutes. Ex. un jour j’applique un masque sur mon visage ou sur mes cheveux qui posera pendant ma douche, tel autre jour, je me couperai les ongles le matin et mettrai une base dessus le soir etc…
– besoin de contact : si je sens un petit coup de barre arriver, je propose à un enfant un “câlin-lecture” (enfin surtout aux derniers lol)…je me repose un peu, je partage une lecture avec l’enfant ainsi que ses/mes besoins de contact. Il suffit de 10 mn et après, moi je suis requinquée pour vaquer à mes tâches ménagères et l’enfant content va jouer traquillos dans son coin !
– besoin de lire au calme : ma petite récompense après voir trié/rangé le linge de nous 5 dans nos armoires respectives, c’est de me mettre à lire quelques pages au calme. Pour cela, j’ai ciblé aussi mon moment : attendre que WonderDad soit là pour gérer les enfants. Je me sens plus sereine pour cette tâche ménagère si je suis seule (ça va plus vite et ça me vide la tête en fait, je sais, je suis zarbie lol) et ça me permet d’avoir 3/5 mn de lecture tranquille quand j’ai fini de faire “mon linge”.
– besoin de me dépenser physiquement : bon, les mercredis et les week-ends, je me dépense en courant après les enfants en m’occupant des enfants mais les jours d’école, je fais 30 mn de Wii Fit par jour. Je t’avoue, j’en ch*e certains jours car mes nuits sont hâchées (merci WonderGirl). Au début, c’était surtout pour perdre du poids. Et puis je me suis rendue compte que j’avais meilleur moral après O_o donc je persévère, plus forcément pour perdre du poids (je stagne depuis un moment O_o) mais aussi pour mon moral et pour entretenir la souplesse que j’ai retrouvé. “Plus de souplesse” dit aussi “meilleure résistance physique” pour s’occuper des enfants et donc plus de patience d’eux.
En mettant en place chacun de ces rituels petit à petit, ça m’a permis de remonter le niveau de mon réservoir affectif et donc d’être plus patience avec mes chères têtes blondes. Bref c’est tout bénéf’.
Si je n’avais qu’un conseil à te donner, ça serait de faire la liste de ce qui est important pour toi pour te sentir bien dans tes baskets, d’estimer combien de temps ça te prendrait par jour et de trouver une astuce pour l’intégrer à ton quotidien.
Et pour toi, c’est quoi le plus important pour que tu te sentes bien dans ta peau ?
Je partage complètement cette philosophie! Pour moi: la lecture aussi, mais le soir au lit, le sport une fois par semaine, et m’émerveiller le plus souvent possible (mes filles, la nature, la musqiue etc…)
Oui ça permet de tenir le coup !
Bel article, tu as raison. J’aime ton approche d’organisation, et je suis certaine qu’effectivement c’est réalisable. Pour le bien de tous 😉 Merci pour ces conseils !
De rien 😉
[…] Parents remplissions nos réservoirs affectifs pour mieux remplir ceux de nos enfants ! […]
[…] L'éducation positive vue par wondermômeParents remplissions nos réservoirs affectifs pour mieux remplir ceux de nos enfants ! […]
Bien vu (et bien écrit!) J’aime beaucoup cet outil coloré, je me demande si je ne vais pas mettre ça au programme un de ces 4!
Je te le conseille !
Tu sais que mon article sur le réservoir affectif est en cours d’écriture ? Oui bon, ça fait un moment, mais il va finir par voir le jour !
Comme toi j’ai besoin de temps à moi quotidiennement pour être bien, ici ça passe plutôt par les écrans (ce qui est un problème vu que je limite les enfants, mais bon) ou la cuisine. En tous cas, mercredi et we, je prends mon temps calme, et en général ils le respectent 😉
Super, j’ai hâte de te lire (comme toujours !).
Je comprend totalement !
Fut un temps où mon réservoir affectif était vide de chez vide, surtout concernant ma fille.
Il m’aura fallu partir une semaine loin de mes enfants (gardés par mon homme) pour enfin pleurer, respirer et me remplir et pouvoir enfin reprendre du plaisir à être avec mes enfants et surtout, avec ma fille.
Depuis, tous les ans, je pars 4 jours sur Lyon, chez ma belle-soeur, seule. Une pause salutaire
Moi j’ai fait 2 jours y’a pas si longtemps : http://wondermomes.fr/celle-qui-partait-en-week-end-sans-ses-enfants-badmother/ … le deuxième jour j’avais hâte de rentrer, je suis foldingo je crois lol
Avant la naissance de mon Girafon je n’étais pas du tout tournée vers l’éducation bienveillante… je faisais partie de ces gens qui ont reçu des gifles et qui pensent qu’une petite fessée n’a jamais fait de mal à personne.
Mais mon bébé a fait de moi une maman bien différente de celle que j’avais imaginé devenir… je suis devenue une maman maternante face à un bébé aux besoins si intenses… Et le chemin vers la bienveillance s’est ouvert de lui-même. Je ne peux m’imaginer lever la main sur mon enfant… Et j’essaie de devenir aussi une nounou bienveillante.
Il y a des jours où c’est difficile, où je vais des erreurs, où je dis des choses comme il ne faut pas, où je hausse le ton. Mais personne n’est parfait, il suffit de reconnaître ses erreurs et de rester dans le questionnement.
Et j’ai remarqué qu’effectivement, si j’arrête ce que je suis en train de faire pour lire une histoire ou faire un gros câlin à mon fils ou au petit que je garde, et bien ensuite je peux sereinement terminé ce que j’avais commencé sans les chouin-chouin 🙂
Merci pour tes articles, que je lis avec plaisir et qui me confortent dans le chemin que j’ai choisi!
Merci 😉 Tu sais, je pense l’avoir expliqué dans mes premiers billets, je n’étais pas bienveillante avec WonderBoy et c’est avec le maternage de WonderKid que ça a fait du chemin petit à petit, j’ai commencé à lire des bouquins : Gordon, Filliozat…je me suis véritablement lancée dans la bienveillance à la naissance de ma fille. Ce n’est pas facile tous les jours (tu dois en savoir quelque chose) mais ça vaut le coup ! 😉
[…] J’en ai retenu surtout une chose : préserver le lien, la relation avec notre enfant (sans tout lui passer), remplir son réservoir émotionnel (j’en parlais déjà ici et ici). […]
[…] le réservoir affectif les leurs et les nôtres) et pas seulement au cours du rituel du coucher […]