soupe de tomates

Source : Wikipedia

La soupe à la tomate…quand j’y repense, une foule de souvenirs me reviennent en mémoire, quand j’en vois une ou quand j’y repense.

Chez nous dans le Nord, on dit “soupe à” et déjà ça donne le ton. Le ton des souvenirs d’autrefois où notre accent dont on se moque souvent, fleurit autour de la table familiale de mes années d’enfance.

La soupe à la tomate, c’était notre plat du samedi soir. Oh pas de grande gastronomie, ma mère n’a jamais été une grande cuisinière et je savais, quasi à l’avance, ce que je mangerais, rien qu’en sachant le jour que l’on était.

C’était une soupe déshydratée, agrémentée de vermicelles et de croûtons. Chaque semaine, même rengaine, c’était la soupe du samedi soir, accompagnée d’une tranche de pain et d’un bout de fromage.

Elle était servie dans de grandes assiettes brunes, avec un paysage au fond, un paysage de campagne sur lequel on voyait bois et chiens, les passions de mon père. Je crois bien que c’est lui qui les avait acheté. Je les revois encore et je n’arrive pas à m’en séparer.

Cette soupe, à force, je ne pouvais plus la pifrer en grandissant et une fois mon père disparu, finie la soupe à la tomate, le repas variait le samedi soir, Maman écoutait les envies de l’adolescente que j’étais.

Pendant des années, je n’ai pas pu en remanger. Encore aujourd’hui, même en dégustant les bonnes soupes à la tomate de mon mari, j’ai du mal. Et en même temps, je repense à celle de mon enfance, celle que nous dégustions chaque samedi soir, à trois, sur la table en formica de la cuisine.

La soupe à la tomate, c’est le temps de l’enfance, celle du temps où Papa était encore là…

C’était ma participation aux lundis parmi d’autres pour Alice et Zaza.