Le regard lointain, les traits comme figés, le sourire également…voici l’image que je renvoie. Je le sais. “A quoi tu penses, Maman ?” m’a dit mon grand encore mercredi… Que lui répondre ? J’essaie de me mordre les lèvres pour ne pas lui dire la vérité car souvent quand je tombe le masque, les paroles peuvent être dures. J’encaisse, j’encaisse et un jour les vannes rompent.

La dualité entre mes sentiments et ce que j’affiche, depuis toujours je crois, ce masque que je me suis créée, fichue timidité… une carapace, pour moins souffrir, pour qu’on ne sache pas de l’extérieur ce qui m’affecte.

Répondre à tous “oui ma santé va bien” car dans le passé, on m’a toujours répondu quand j’en parlais vraiment “moi c’est pire (tais-toi)”. Je le sais, il y a bien pire.

Taire tous les maux, se dire que ce que l’autre vit pire est-ce bien la solution ? Pourtant toute vérité n’est pas bonne à dire, je l’ai vu dans le passé.

Taire donc mes rêves qui ne pourront jamais voir le jour, les enterrer dans un coin de ma tête à défaut de les faire partir de mon coeur, me contenter de ce que j’ai parce que ça pourrait être pire.

Voir et penser au pire pour se raccrocher à ce qui va…

Encaisser les rôles que personne ne veut tenir… parfois une folle envie de leur dire “merde” à tous, de les laisser voir ce que serait finalement leur vie si je tombais le masque…me dire que finalement, c’est moi qui serait la plus punie, moi et ma fichue hypersensibilité…que je continue donc à cacher mon masque. Et à tenir ma rôle…

Mais espérer que quelqu’un arrache mon masque et me dise que tout ira bien…

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