voilà la phrase lancée par WonderBoy à son frère et à sa soeur. Je ne me souviens plus très bien du contexte, c’était un mercredi, pendant un de leurs jeux au salon. Je me suis arrêtée…et j’ai écouté. Que se passera-t-il si les parents mourraient demain ?
Table des matières :
Le déni
WonderKid lui a rétorqué aussitôt que nous n’étions pas vieux. La mort c’est la fin de la (longue) vie pour lui. Mais l’aîné ne s’est pas démonté : “ah oui et regarde, Papi est mort à l’âge de Papa, Maman était au collège”.
WonderKid lui a répondu que c’était rare, que tout le monde ou presque meurt vieux.
La tristesse
Dans le même temps, j’ai entendu des pleurs et des petits pas se rapprochant de moi, j’ai écouté ses sentiments. J’ai recueilli une WonderGirl en larmes “je veux pas que tu meurs, je peux pas vivre sans toi”. Je l’ai laissé parler de ses craintes, on a parlé ensuite de l’importance de s’occuper de sa santé mais que bien sûr, il y a aussi, il ne faut pas se leurrer, le facture “pas de bol, on fait tout bien et paf ! la maladie, un accident nous tombe dessus” mais finalement, statistiquement, ça reste rare. Mais c’est possible.
La vie sans les parents selon les WonderMômes
Je leur ai demandé à quoi ressemblerait la vie sans nous. Sans l’ombre d’un doute, ils vivraient à trois, sans adultes. Après un temps d’écrans et gâteaux à gogo, ils ont réalisé que finalement, ça serait bien embêtant sans les parents “qui nous achèteraient de nouveaux gâteaux ? et qui me ferait des câlins ?”.
Et puis WonderBoy leur a proposé un nouveau jeu…la vie a repris ses droits 😉
La mort fait partie de la vie et je n’élude jamais leurs questions à ce sujet…
Et chez toi, les mômes parlent aussi de la mort ?
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C’était ma participation à mon rdv les #jeudiseducation sur le thème de la mort.
Ils parlent aussi “éducation” :
EvEzEl: Parler de la mort aux enfants
Sweetdaddy : Parler de la mort aux enfants
La semaine prochaine, nous parlerons du langage !
Chez nous ils en parlent souvent et aussi naturellement que du reste.
Parfois une angoisse monte et on en discute.
On se promène parfois dans les cimetières. On avait un cimetière prêt de notre ancienne maison et il arrivait qu’on le traverse à pieds pour aller quelque part. Arthur a aimé s’y arrêter parfois. Alors ça arrive encore. Ils posent des questions sur les gens enterrés là. J’y réponds dans la mesure de ce que je sais. Parfois on invente.
J’ai besoin de sentir qu’ils n’ont pas peur de la mort. Qu’ils sachent qu’elle fait partie de la vie..
Oui ne pas taire la mort, elle fait aussi partie de la vie
Mini Tam a 4 ans et en parle tous les jours depuis cet été où le chien de ses grands parents est mort quand il était en vacances chez eux, mais sans qu’ils le lui annoncent clairement. Il n’y a pas eu de mots sur l’évènement, et du coup il pose beaucoup de questions… Nous en avons beaucoup parlé ensuite, et encore plus depuis la semaine dernière et le décès de ma grand-mère. C’est un sujet qui inquiète, intrigue, intéresse les enfants, et il faut être là pour les laisser en parler et répondre à leurs questions. Et comme tu le dis, un nouveau jeu, la vie reprend ses droits !
Tout à fait !