Des animaux dans les EHPAD ! Il y a des personnes qui ont été très surprises de l’apprendre. En effet, les établissements pour personnes âgées dépendantes ont une image de lieu aseptisé et sans vie. Pourtant, depuis quelques années, de nombreuses initiatives ont lieu pour donner à nos anciens un cadre de vie et des relations pour égayer leurs vieux jours. Je vous présente aujourd’hui quelques initiatives qui ont lieu dans le Nord.

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Animaux dans les EHPAD : des bénéfices pour la santé physique et mentale

Depuis de nombreuses années, différentes études relèvent régulièrement les bienfaits du contact régulier pour notre santé (ça vaut pour les adultes et les enfants aussi !) :

  • diminution des hormones du stress comme le cortisol : caresser un animal réduit le rythme cardiaque et le régule, permettant la sécrétion de l’ocytocine, l’hormone du bien-être ;
  • diminution de la tension artérielle : il suffit de regarder quelques minutes des poissons pour s’apaiser et réduire les troubles liées à une tension artérielle haute comme les palpitations, les oreilles qui chauffent, les vertiges ;
  • avoir de la compagnie et un but dans la vie quand on souffre de solitude : je me souviens que la grand-mère de Chéri a perdu un de ses buts dans la vie quand son cher pékinois est décédé ;
  • entretenir la mobilité et lutter contre le surpoids quand il faut promener régulièrement Médor 😉

Voilà donc les principaux atouts que les animaux nous apportent. Alors, pourquoi ne pas utiliser ces bienfaits dans les EHPADS ?

La médiation animale : un plaisir pour le résident et un outil thérapeutique

La médiation animale appelée également zoothérapie consiste à introduire, souvent régulièrement, un animal auprès d’une personne dépendante par un professionnel formé à cette technique. L’animal fait le lien entre le thérapeute et la personne de manière totalement neutre.

L’animal permet l’éveil du patient par ses sens (le toucher en particulier) et peut libérer la parole. La médiation animal favorise de plus le domaine cognitif en entretenant la mémoire.

La zoothérapie peut prendre différentes formes :

  • la visite occasionnelle ou régulière d’un animal ou d’un groupe d’animaux ;
  • des animaux peuvent être adoptés par l’établissement de santé pour des liens réguliers.

La zoothérapie dans le Nord : quelques exemples

Dans la résidence pour personnes âgées où vivait ma grand-mère par alliance, une cage était installée dans l’entrée et accueillait des couples de perruches. Les habitants avaient voté pour choisir leurs noms.

De plus, une colombe a pris ses quartiers définitifs dans l’EHPAD des Flandres où réside ma grand-tante. Baptisée Blanche, les résidents sont chargés de la nourrir.

Par ailleurs, la zoothérapie s’est développée au fil des années à l’EHPAD de ma mère. A son arrivée, l’association 4 Pattes pour un cœur venait plusieurs fois par an avec leurs poneys. Cette équithérapie s’accompagne depuis de l’arrivée de mascottes au sein des services. Un lapin à un étage et deux chats dans le service de ma maman sont désormais les chouchous des résidents.

Signalons la grande nouveauté de l’été ! Un aide-soignant, attaché au service de ma mère, s’est formé aux techniques de la médiation familiale. La direction de l’établissement a soutenu cette formation et lui a obtenu une petite chienne qui passe chaque jeudi chez eux. De plus, un autre employé passe une fois par mois avec un jack russel. Ces moments sont attendus avec impatience par les personnes âgées.

Médiation animale : la rencontre

J’ai bien évidemment demandé à ma maman comment se passait ces séances.

Après avoir obtenu l’accord du résident, le thérapeute s’approche avec l’animal. Une relation muette se met alors en place. Ma mère, ayant toujours aimé les chiens et les chevaux, les caresse de suite. Certains résidents, cependant, refusent le contact. D’autres, au contraire, vont lui parler, demander son nom.

Ensuite peut s’engager une discussion avec l’animal en intermédiaire.Une fois, ils avaient parlé des animaux de leur enfance, les anecdotes…Ce travail de la mémoire permet d’exercer le langage et les émotions positives.

Une autre fois, ils ont parlé de leurs propres animaux, de ce qu’ils aimaient chez eux.

Chaque séance est différente et le thérapeute s’adapte aux réactions du malade et de ses pathologies.

Ces séances sont donc une véritable bouffée d’oxygène dans leurs quotidiens.

Une belle initiative !

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