Apprendre à pardonner. Une vertu que nous souhaitons tous enseigner à nos mômes, souvent à grands coups de sermons, voire de punition quand ils ne savent pas pardonner, à leurs frères et soeurs, à nous ou en société. Pourtant il faut balayer devant notre porte. Sommes-nous tous “nickel chrome” avec le pardon ?
Moi ce n’est/n’était pas trop mon cas. J’ai un sale défaut : je suis rancunière. Depuis l’adolescence, j’ai accumulé des rancunes. Je me souviens encore de ma retraite, avant ma profession de foi, la confession où l’abbé m’avait écouté. Je lui en ai parlé bien sûr.
Je lutte contre ce défaut depuis. Bien sûr, la rancune permet aussi de rester vigilent face à ceux qui nous ont blessé. Je ne suis pas de celles qui vont mettre les points sur les i. Bêtement, je reste en retrait, je boude et je lâche les vannes face à mes proches (les pauvres !).
Pourtant depuis un an, je pense souvent à ceux que je ne voyais plus ou peu… j’ai tenté de renouer avec certains. Les amis sont pris par leurs vies et à force de toquer à leur porte virtuelle sans retour, je n’ose plus déranger. Il y a de la famille éloignée avec qui on se donne quelques nouvelles mais dur dur là encore de se voir, même avec les retraités.
En novembre dernier j’ai pardonné vraiment, à mon parrain. Il avait coupé les ponts peu après la naissance de WonderBoy, il ne répondais plus aux lettres, il avait changé ses numéros de téléphone… 9 ans sans nouvelles et ce 16 novembre dernier, il m’a appelé. Je l’ai reçu chez moi, avec enthousiasme mais le pardon ne signifie pas “oubli”. J’ai constaté qu’il n’avait pas changé et que ces défauts qui m’ont toujours agacée sont toujours là. J’ai fait bonne figure. On s’envoie des sms de temps à autre. Il déménage dans le Sud et la balle est désormais de son côté. Peut-être coupera-t-il les ponts encore, je m’y attends. Mais de mon côté, je suis en paix quand je pense à lui désormais.
Et puis il y a ma mère. Notre histoire, depuis 2008, est tourmentée. Elle m’a déjà dit des horreurs, sans doute sous l’effet des psychotropes. Je lui en ai longtemps voulu, je faisais mon devoir filial sans enthousiasme, entre dépit et amour filial blessé mais mon coeur se refusait à lui tourner complètement le dos. Les changements qu’elle connait depuis avril de l’an dernier m’ont permis également de m’apaiser. J’avais envie de lui donner une seconde chance. Je ne savais pas trop comment m’y prendre.
J’ai beaucoup lu, pour savoir ce qui pouvait se passer dans sa tête, pour établir une communication et puis l’évidence : j’ai fini par lui pardonner.
Dimanche, elle viendra à la maison. Peut-être que ça se passera bien, peut-être pas, on verra bien. Mais je serais en paix avec moi-même.
J’ai suivi mon coeur. Et je suis fière car ce changement prouvera à mes enfants que tout est possible.
ah le pardon, chose difficile à gérer, je croyais être rancunière, mais en vieillissant je me suis rendue compte que je n’oublie pas, je ne pardonne pas forcément, mais j’essaie de passer l’éponge, d’avancer, car on ne sait jamais de quoi le lendemain sera fait, et je ne veux pas de regret ou de remords
je te dis un grand bravo, ma mère n’est pas facile non plus, mais tant pis on n’a qu’une maman 🙂
Oui ça a du bon de vieillir 😉
Tu as raison, pardonner n’est pas oublier… mais aide à avancer et à reconstruire. Bises !
<3
Comme tu le dis pardonner ne veut pas dire oublier…. et si je n’ai pas du tout la même histoire que toi, je me retrouve dans ce que tu dis… Je suis très rancunière et j’en ai également conscience, j’essaie d’apprendre à pardonner mais quand on me fait mal ou à chéri et notre puce, j’ai bcp de mal à passer l’éponge….
Je vous souhaite de tout cœur de repartir pour de belles histoires à venir tous ensemble avec ta maman <3
C’est pareil j’ai du mal à pardonner à ceux qui ont blessé mon chéri, mes enfants ou ma mère…
Je vous souhaite de passer un bon moment ensemble et j’espère qu’il y aura d’autres dimanches ou vous serez réunis 😉
On a passé un super dimanche, j’en parle aujourd’hui sur le blog et on est en train de voir quand on pourra remettre ça 😉
J’espère que tu te sentiras mieux. Je suis comme toi rancunière mais je laisse toujours une 2 ème chance à la personne.
Oui ça a du bon de vieillir on devient plus “sage” 😉
C’est pas toujours facile de pardonner, mais quelques fois ca permet d’avancer et de ne pas rester dans une rancœurs qui avec le temps n’a plus lieu d’être.
Oui il faut savoir passer outre….
Le pardon est difficile mais il libère les rancunes et nous enlève un sacré poids sur le coeur. Pardonner n’est pas tout accepter ou tout oublier, mais je pense qu’il est nécessaire pour vivre sereinement. Je pense que la rancune rend plus malheureux…
Bravo à toi pour ce chemin parcouru.
Merci ma belle !
Je lis dans cet article l’étape la plus difficile qu’on ait à franchir. On est parent, on doit éduquer nos enfants, essayer de leur transmettre la différence ce qui est bien, mal et ce qu’il y a entre les deux. En même temps on est encore des enfants, la vie nous éduque, nous déçoit ou nous surprend agréablement.
J’espère que le passage chez vous de votre Maman s’est bien passé. Racontez nous !
Merci oui ça s’est bien passé 😉
[…] Source : Pixabay Apprendre à pardonner. Une vertu que nous souhaitons tous enseigner à nos mômes, souvent à grands coups de sermons, voire de punition quan […]
[…] permis d’avoir un véritable plaisir à apprendre, celle qui en fait m’a permis de pardonner à ma mère et à recréer une véritable relation apaisée avec elle…Mais revers de la […]
[…] y a quelques années, j’ai pardonné à ma mère pour toutes les horreurs qu’elle m’a dit après la naissance de WonderKid. Je […]