colère

 

Quand on me voit, on ne le croirait pas. J’ai l’air imperturbable, un roc ou une indifférente, peut importe le nom que l’on me donne. Le premier homme de ma vie, mon père, savait pourtant qu’il y avait le feu sous la glace ! La colère a commencé à bouillonner quand il est parti (RIP) et quand je suis devenue maman, ce sentiment qui nous semble si terrible m’a submergé : elle, la colère…

Maman en colère, pourquoi ?

Parce qu’on change de vie et on ne pensait pas que ce serait une telle révolution. Parce qu’il passe avant nous, avant soi, même avant les autres enfants parfois…

Parce que, parfois, la grossesse n’a pas été un long fleuve tranquille….

Mais surtout parce que l’on a des besoins, qu’il ne sont pas respectés et telle une cocotte minute on finit par exploser !

Maman en colère : la société qui culpabilise

Notre culture, notre civilisation nous renvoie l’image parfaite d’une mère parfaite qui se sacrifie pour ses enfants, qui ne dit rien, qui s’efface comme le faisait nos grands-mères. Et dire qu’on est en 2013…

Alors on se sent mal, on ne se sent pas à la hauteur, on s’en veut de cette colère qui bouillonne en nous ou qu’on fait éclater. On se sent mal quand on croise le regard de nos proches, effarés de notre colère à fleur de peau, qui éclate comme un tonnerre !

Mamans en colère, déculpabilisons !

Oui on a le droit d’éprouver ce qu’on éprouve ! La colère, c’est comme j’ai dit les rancoeurs accumulées car nos besoins d’êtres humains ont été bafoués. Déculpabilisons !

“Mais ce n’est pas tout de le dire, WonderMum” me diras-tu. Oui tu as raison !

Ca fait des années que je cherche à vaincre mon ennemi. Je dis “ennemi” car je me rends bien compte qu‘elle me ronge comme un poison. Mal-être non seulement mental mais aussi physique (le coeur qui bat à la chamade, les oreilles qui battent etc…).

Exprimer sa colère…avec bienveillance

Comme diraient les amis de la poésie, il vaut mieux que ça sorte plutôt que ça reste dedans lol Sur cet interlude poétique revenons à nos moutons euh à notre colère.

Déjà dans les livres de Faber et Mazlish, les auteures insistent sur le fait qu’il faut exprimer avec fermeté nos besoins.

Ex. Quand je vois une serviette mouillée dans mon canapé, je n’aime pas ça car j’ai besoin de garder un canapé en bon état.

Et puis j’ai lu le livre de Marshall B. Rosenberg sur la Communication NonViolente, Les Mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs). 

CNV Rosenberg

 

Je t’avoue que ce livre est très bien, même porteur d’espoirs mais ouch…le lire quand t’as mal dormi la nuit précédente c’est hard !

Mais il est tellement bien que je viendrais régulièrement te parler de mes trouvailles dans ce livre pour la communication avec les mômes.

M.B. Rosenberg nous donne un moyen d’exprimer sereinement sa colère donc sans blesser personne.

Pour exprimer cette colère de façon non violente on …

  • s’arrête pour respirer de façon profonde (vive la planque dans les WC ! 😉 )
  • identifie les jugements qui occupent nos pensées. Ex. “quand il me répond comme ça, je trouve que c’est un petit garçon mal élevé et j’ai peur qu’on me juge comme étant une mauvaise mère”
  • retrouve le contact avec nos besoins. Ex. “j’ai besoin d’avoir un enfant qui ne jure pas parce que j’ai besoin d’être reconnu comme une maman compétente”
  • exprime ses sentiments et besoins insatisfaits. Ex. “quand je t’entends jurer, je n’aime pas ça car j’ai besoin d’avoir un enfant qui exprime sa colère autrement que par la violence verbale”.

Pour avoir testé plusieurs fois, ça soulage, franchement ! Ca déculpabilise car on s’est exprimé sans violence, l’enfant écoute et la colère est sortie dans le calme (si, si, c’est possible !). C’est aussi une belle façon de faire voir aux enfants comment gérer leurs sentiments négatifs.

Je ne dis pas que j’y arrive parfaitement mais j’y travaille !

Et toi, es-tu une maman ou un papa colérique ? Te sens-tu coupable d’éprouver ce sentiment ? Comment tu gères ça ? Viens partager avec mes lecteurs et moi !!