Source : FlickR

Source : FlickR

L’hiver, saison où je suis née. J’ai toujours des rapports “je t’aime/moi non plus” avec l’hiver.

Quand j’étais petite, j’étais comme beaucoup d’enfants, pas contente de devoir porter la cagoule qui serrait et qui grattait (eh ouais, beurk !), le pantalon en velours, les gants qui laissaient passer plus le froid qu’il ne protégeait.

C’était la saison où ma mère ne me laissait plus sortir de peur que je prenne froid et où j’étais privée de mon grand jardin et des mes dimanches avec les chevaux.

Mais l’hiver, c’était aussi Noël et mon anniversaire juste après mais souvent couplés pour des raisons de logistiques familiales (et c’est encore le cas ;-)). Les cadeaux, la joie, la douceur des musiques dont la maison résonnait, les films que je regardais avec Maman auprès du poêle à charbon…

L’hiver, ce fut franchement la haine à l’adolescence quand nous nous sommes retrouvées à deux, ma mère et moi, la longue rue que je devais remonter pour aller de l’arrêt de bus jusqu’à ma maison, peu éclairée, aux trottoirs boueux. La vie dans un quartier campagnard n’avait pas que des avantages même si la ville n’était pas loin. Elle était trop loin pour moi.

Ce fut ensuite le statut quo, l’indifférence envers l’hiver de mes années de jeune adulte et puis un jour un enfant, puis un autre, puis une autre naquirent.

L’hiver, c’est le regard de WonderKid, né 33 ans et 3 jours après moi.

Les hivers ont pris la saveur de l’amour, du cocooning, de la joie de Noël retrouvée, des recettes de gâteaux que j’ai testées pour eux et pour lui. J’ai apprivoisé l’hiver en me parant de matières douces, chaudes, de couvre-chefs qui font sourire mon grand qui regarde le matin celui que j’ai choisi.

Je le laisse charmer par les lumières de la ville en fin d’après-midi puisque je vis en ville à présent, j’ouvre grand les yeux.

L’hiver a fini par trouver sa place dans ma vie…au bout de presque 39 ans, il était temps non ? 😉

Ceci est ma participation à la rubrique de Maud, 52 mots/52 histoires.