Je garde peu de souvenirs culinaires de mon enfance. Ma mère était adepte de la nourriture “qui nourrit” et point barre, pas d’exploration culinaire et elle passait le moins de temps possible en cuisine. N’ayant pas connu ma grand-mère maternelle et le peu que j’ai connu mon autre grand-mère elle était gravement malade, je n’ai pas connu les gâteaux de grand-mères. Pour j’ai le souvenir d’un gâteau à la crème de beurre, pas écoeurant, à la génoise légère et souvent recouvert de morceaux d’ananas et de copeaux de chocolat.

Ce gâteau, c’est ma madeleine à moi, le souvenir de ma Tantine, soeur de mon grand-père paternel. Gouvernante dans une ferme, elle a continué à tenir la “maison” même une fois en retraite. C’est avec feue sa patronne qu’elle avait appris la cuisine et la pâtisserie. Alors quand je passais à l’occasion un dimanche en fin d’après-midi lui faire un petit coucou au retour de la maison de mon grand-père paternel, j’avais le droit à une part de gâteau… si les petits-neveux de son ex-patron en avaient laissé…

Je me souviens comme j’étais aux anges et je dégustais ce gâteau à l’allure d’un escargot. Je n’ai jamais mangé depuis un gâteau d’une telle légèreté. Je tiens sans doute mon addiction aux gâteaux à l’ananas de là…

Et toi, c’est quoi ta madeleine de Proust ?

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C’était mon lundi à deux pour Alice et Zaza.

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