3-ans-wondergirl

 

J’ai le cœur qui bat, qui bat comme il y a tout juste 3 ans…Il y a 3 ans, je découvrais des yeux bleus marine qui me fixaient tout étonnés…Il y a tout juste trois ans, je rencontrais la copie quasi conforme de tes frères…à un exception près ;-). Il y a 3 ans, j’ai pu parer mon bébé de rose, de fleurs et de dentelle pour la première fois.

Il y a trois ans, j’ai fait ta connaissance ma chérie. Très vite, j’ai remarqué que tu ne me quitterais pas d’une semelle, qu’il me faudrait des trésors de patience pour t’endormir, qu’il te faudrait être rassurée pour t’apaiser. Il y a trois ans, je découvrais ma BABI.

Ces trois années sont passées à tout vitesse. Pourtant je me souviens comme si c’était hier nos heures d’allaitement, mes heures à te bercer, mes heures à te porter, à te cajoler.

Je me souviens d’avoir vu t’éveiller à ton monde, à ta famille…Je me souviens comment tu as rendu tes frères et ton père fous de toi. Je t’ai vu au fil du temps les mener par le bout du nez 😉

Je me souviens de ton regard volontaire pour faire comme tes frères mais avec les moyens du bord et aussi tes hésitations, tes peurs. Je me souviens encore de tes premiers repas, de tes premiers pas, toutes ces premières fois chers au cœur d’une maman et dont toi, tu ne te souviendras pas.

Je me souviens de nos premières séparations, premiers babysittings, premières gardes à la halte-garderie puis au jardin d’enfants, de ces séparations dans les larmes qui font pincer le cœur d’une maman. Apprendre à se séparer de moi surtout, voilà un grand challenge qui n’est qu’en partie relevé à ce jour.

Très vite tu as compris que tu étais une femme en devenir, m’épiant quand je laissais la salle de bains entrouverte, décortiquant tout ces gestes de la féminité, coiffage, maquillage, gestes que tu rêves de t’approprier. Très vite, tu as réclamé des robes, du rose, des bijoux, des froufrous…Tu es même plus féminine que moi 😉

Très vite tu m’as dit “moi je suis une fille, comme toi”. Très vite j’ai compris que le bébé avait laissé place à la petite fille.

Maintenant, tu as déjà trois ans. Tu portes trois prénoms qui ne sont pas anodins :

– ton prénom usuel, version au féminin d’un poilu qui a perdu la santé dans les tranchées, pour notre liberté et qui était si cher au cœur de mon père, mon arrière-grand-père…

– ton second prénom, celui de ta grand-mère paternelle et dont j’espère qu’il te transmettra toute la générosité et la force de caractère dont elle a fait preuve tout au long de sa vie ;

– le dernier prénom enfin, celui de ma mère, ma douleur, dont j’espère qu’il te transmette son abnégation et sa douceur de mère…

Je ne sais pas si les prénoms influencent le caractère ou non mais je connais déjà tes grandes qualités ma puce.
Tu es généreuse, attentionnée, tu aimes rendre service à ton prochain (et tes frères en profitent un peu 😉 ). Tu aimes les câlins à gogo, parfois un peu trop au goût de tes parents quand ils sont trop fatigués pour conserver leur patience.
Tu aimes les princesses, Cendrillon, Elsa et Raiponce, les robes à fleurs, faire des tresses le matin, t’occuper de tes poupées qui sont plus tes petites sœurs que tes bébés.
Tu aimes notre WonderDog dont tu adoucis les derniers jours par tes câlins délicats, tes caresses et tu prends toujours soin de veiller à ce qu’elle mange.

Tu as déjà trois ans et c’est les larmes aux yeux que je t’ai vu samedi faire ta première danse d’école,  ma petite Indienne adorée, mes larmes étaient de fierté mais aussi de regrets un peu de constater que mon petit bébé s’en est allé. Je le sais que ces années ont été précieuses, tout comme celles de ton enfance qui nous restent à partager.

Car même si je râle quand tu me colles trop, quand j’ai le bras et les hanches fatigués de te porter, je sais qu’un jour tu me regarderas moins ou plutôt d’une autre façon, comme une alter ego ou comme une has been (qui sait ?) et que je regretterais ton enfance.

Alors en ce jour je me fais la promesse de profiter plus de toi, de tes petits bras qui s’enserrent et je te dis encore “bon anniversaire ma fille, je n’aurais pas pu rêver une autre fille que toi”.

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