éducation bienveillante

Tu le sais (ou pas ! ), ce blog vient de souffler sa première bougie. Je l’avais créé au départ pour partager mon cheminement vers l’éducation bienveillante que je voulais donner à mes enfants.

Ça fait un an et il est temps de faire un premier bilan. Tout d’abord, que je te dresse le tableau…Je ne suis pas seule dans ce cheminement. Mon mari m’a suivie et nous nous soutenons à fond dans ce chemin. Car franchement, je tire mon chapeau à celles dont le compagnon est contre, critique voire fait tout le contraire. Mes WonderMômes ont un père présent et aimant…pas parfait mais qui fait de son mieux ! J’en profite donc pour le remercier, pour eux et pour moi pour tout ce qu’il fait et ce qu’il est pour nous <3

Il y a un an, petit tour d’horizon concernant les mômes :

  • WonderBoy mon fils de 7 ans hors norme physique pour son âge…les gens le prennent pour plus vieux qu’il n’ait…non il n’a pas la sagesse d’un enfant de 12 ans…c’est un garçon sensible qui a le regard triste…et qui, poursuivi par son étiquette d’enfant insupportable et pour lutter contre ses sentiments qui le submergent et dont il ne parle pas, a le comportement “qui ne va pas” en public. Forcément on subit les foudres des autres parents…et comme des gros nazes, on a encore moins de patience de lui…
  • WonderKid mon deuxième avait alors presque 4 ans…il est à la place du milieu entre un frère très “présent” et sa petite soeur BABI…Il est discret, toujours à rêver et à dessiner. Il est celui qu’on n’entend pas…qui se referme sur lui même…
  • WonderGirl avait 17 mois. Bébé hypersensible aux bruits et au sommeil hyper chaotique, elle n’a pas encore fait ses premiers pas…accrochée à Maman comme (c’est un ami le dit) une moule à son rocher…Enfant très curieuse, elle était en revanche plus en avance sur ses jeux, elle se brossait déjà les dents, commençait à s’habiller…autonome sauf pour la marche et le sommeil…

Il y a un an, je venais de reprendre le boulot depuis quelques temps après un congé parental d’un an. Fatigue des nuits hâchées, marre du comportement de WonderBoy en juillet 2012, j’ai vu au détour de mes recherches des recommandations concernant les livres de Faber et Mazlish. Là, j’ai trouvé une grande source de réconfort car j’avais l’impression de me lire. J’ai vu les situations que je vivais, j’ai lu une déculpabilisation des parents et surtout des solutions pratiques pour sortir des impasses dans lesquelles nous nous enfoncions régulièrement. Bref, je suis tombée en amour comme on dit au pays de la traductrice des livres de Faber et Mazlish.

Lire c’est bien mais j’avais besoin de partager avec d’autres parents, des parents qui n’ont pas peur d’avouer leurs difficultés, de vouloir changer et d’échanger sur leurs pratiques éducatives. C’est comme ça que mon mari et moi avons décidé de nous inscrire à l’atelier Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent de Faber et Mazlish.  La formation s’est achevée il y a deux semaines.

Quel bilan à présent ?

Je me rends compte que nous avons changé pas mal de choses. Nous écoutons plus les enfants. Nous jouons plus avec eux. Nous n’avons plus peur de nous poser pour un câlin sans rien faire d’autre.

Comme les premiers mois de ma reprise, je ne bossais pas le vendredi, j’ai mis en place les exercices de Vie pratique de Maria Montessori pour WonderGirl. Elle s’est épanouie. Elle a pris confiance en elle. Elle est encore très câlin mais moins tout de même. Question sommeil, ça va mieux depuis septembre, depuis qu’elle est passée au lit de grande…comme quoi…Et puis elle a changé de structure, passant dans un jardin d’enfant d’inspiration Montessori où elle s’épanouit complètement. Je retrouve le soir une petite fille qui rit, qui chante, qui danse, qui me fait voir son “travail” du jour. Elle adore partager le travail de la maison avec moi.
Bien qu’elle soit à l’âge du terrible two, je n’ai vu aucune crise. J’applique sur elle les idées que j’ai donné ici et ça marche du tonnerre. Bilan positif.

WonderKid s’ouvre plus. Il ose s’affirmer face à son frère car nous avons changé notre façon de gérer les disputes en l’impliquant dans la résolution de conflits face à son frère. Il exprime son point de vue. Bien sûr il a moins de répartie et d’idées que son frère mais il ose s’affirmer. En revanche, il a du mal à exprimer ses sentiments négatifs autrement que par les pleurs. Et quand il n’y a pas moyen qu’il coopère, nous les parents perdons vite patience et revenons à nos vieilles méthodes éducatives. Bilan en demi-teinte.

WonderBoy sait mieux exprimer ses sentiments négatifs. Le réservoir affectif a été l’outil qui l’a débloqué. Il sait mieux gérer ses frustrations et ses colères. De lui même il s’isole dans sa chambre, il lit ou alors tape dans un coussin etc…Il respecte plus son frère et infantilise moins sa soeur. Il rit plus. En public c’est mi-figue mi-raisin.
Soit il se comporte calmement…ou pas. Forcément les gens qui voient ça le catalogue et pense que c’est l’enfer à la maison, que nous sommes laxistes etc Non. Les limites il les a mais j’ai appris à présenter plus l’espace dans lequel il peut évoluer que les barrières à ne pas franchir. Car c’est systématiquement quand on dit à un enfant de ne pas faire ça qu’il le fait (ou presque).
Il est très expressif quand il est heureux de voir quelqu’un et ça ne plait pas à tout le monde. Il saute, bondit partout, taquine…
Et face à la réprobation que je lis dans le regard des autres, je me fâche, je crie sur lui, je me pourris la vie. C’est un grand travail que je vais devoir faire sur moi dans les mois qui viennent. Car je détruis la relation de confiance entre mes enfants et moi à cause de ça et je ne veux plus !
Bilan en demi-teinte.

Quant à nous, parents, je vois du bien et du moins bien. Le manque de patience et les cris reviennent depuis quelque temps. Fatigue, surcharge de travail…et quant à moi un grand virage pro qui s’annonce après des semaines très dures moralement…Tout ça joue sur le mental. Il faudrait qu’on arrive à compartimenter nos vies.Et on n’y arrive pas.

Mais on s’occupe plus des enfants, on fait plus de choses avec eux. Des activités manuelles, des séances ciné, de la cuisine. On les associe à nos vies, bien plus qu’avant.

Toutes les jeudis soirs nous avons décidé de nous octroyer un temps de discussion autour de Faber et Mazlish, pour réviser et progresser dans notre parentalité.

Des nuages noirs, des nuages blancs mais une lumière qui traverse les nuages, faisant naître un arc-en-ciel rempli d’espoir d’être des parents…pas de supers parents mais des parents les meilleurs possibles selon nos possibilités…pour les WonderMômes !