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Si tu me suis sur les réseaux sociaux, tu as vu que j’ai vu la gériatre de ma mère pour une sombre histoire de papiers. Ça faisait un moment que je devais le faire. Je repoussais. Oui bien sûr, il y a les bonnes excuses : les enfants, la maison, le boulot. La vérité aussi, c’est que je voyais bien que ma mère allait mieux mais jusqu’à quel point ? Mieux, grâce à un ptit bouchon d’un mètre un. Ma WonderGirl. 

Oui elle n’a pas volé son surnom. Ma douce, ma tendre, mon empathique petite fille. Celle qui arrivait de temps à autre à arracher un sourire à ma mère. Elle qui a décidé à Pâques 2014 de poser son mémo Barbapapa sur la tablette de sa mamie et lui a dit “joue avec moi“. Et j’ai vu alors ma mère jouer avec elle, chose qu’elle n’avait plus fait depuis 5 ans.

Elle a réussi à sortir ma mère de son enfermement. Nous qui, pourtant, essayons de faire la même chose depuis tant d’années. Là où mes fils avaient échoué, même WonderBoy avec qui, pourtant, elle avait eu une relation privilégiée, le gardant, le seul à l’avoir connu avant.

Même WonderKid et sa douceur n’avaient réussi à l’émouvoir, à la toucher. Ce petit bout de femme, si.

Depuis chaque mois ou plus, WonderGirl prépare un jeu pour jouer avec sa Mamie quand on sait qu’elle y va. Parfois même, elle préfère un petit livre.

C’est la gériatre qui m’a dit “votre mère est très fière de vous et de ses petits-enfants mais surtout de votre fille“. Elle m’a demandé de suggérer à ma fille de continuer ses jeux si elle est d’accord.

Grâce à WonderGirl, ma mère a fait des progrès sur le plan cognitif. Elle refait ses transferts. C’est ensuite que la gériatre m’a fait une proposition qui m’a émue aux larmes : prendre ma mère un midi à ma maison, pour un déjeuner. Voici 6 ans que ce n’était plus arrivé. Mes deux derniers n’ont même jamais déjeuné avec elle.

Ils ont sauté de joie quand je leur ai dit au soir. Et nous sommes allés au resto le soir pour fêter cette grande nouvelle.

Bien sûr il y a des aspects qui ne changeront jamais, des atteintes physiques irréversibles dont le diagnostic entendu mardi m’ont fendu le cœur. J’ai toujours gardé un peu d’espoir au fond de moi. Mais il y a cette lueur sur le plan psychologique qui réchauffe le cœur.

Merci WonderGirl d’être cette petite-fille si extraordinaire, avec un cœur en or pur, sans doute le mélange de celui de ton grand-père maternel et de ton autre grand-mère. Merci ma belle <3

Et merci à tous ceux qui m’apportent leur soutien, ici ou sur les réseaux sociaux quand, dans mon coeur, il n’est pas facile d’avoir une maman malade. Merci <3